LA MYOPIE
La myopie est le trouble de la réfraction le plus fréquent, et son incidence est en augmentation constante. La myopie est l’impossibilité à voir « de loin », lié à un système optique trop « puissant » ou encore trop convergent. L’image rétinienne d’un point à l’infini est ainsi focalisée non pas sur la rétine (ce qui entrainerait une image nette) mais devant ce qui génère un flou visuel.
La chirurgie réfractive permet une rectification de cet excès de puissance grâce à un aplatissement effectué par laser, de la cornée centrale, appelé "photoablation".
L'HYPERMETROPIE
Il s'agit à l'inverse de la myopie, d'un trouble de la réfraction lié à un excès de puissance. La vision est moins bonne de près et de loin, et variable dans la journée en fonction de l'état de fatigue.
L'objectif de la chirurgie est de rendre la cornée plus puissante en lui donnant une forme plus cambrée.
L'ASTIGMATISME
Il s'agit d'un trouble entraînant une déformation de l'image de loin ou de près. L'astigmatisme est souvent associé à une myopie ou à une hypermétropie. L'astigmatisme se corrige également par laser.
LA PRESBYTIE
Liée à l'âge, la presbytie est une fatigue du muscle de l'accomodation qui empêche de voir de près. Les symptômes démarrent à la quarantaine. La chirurgie réfractive est possible et permet de corriger les autres troubles réfractifs associés (myopie, hypermétropie, astigmatisme). Des verres pour la lecture prolongée sont cependant souvent nécessaires en complément du geste chirurgical.
Lasik (Laser In Situ Assisted Keratomilosis)
Le laser (photoablatif) est réalisé sur la cornée profonde, et son accès est rendu possible après création d’un volet antérieur appelé « capot ». Ce capot est découpé par un premier laser (femtoseconde). Le temps opératoire est de 30 minutes pour les deux yeux. La chirurgie est indolore. La récupération de la vision est très rapide, en quelques heures pour une myopie.
PKR ( Photo Kératectomie Réfractive)
Le laser est réalisé sur la cornée superficielle. Le temps opératoire est de 20 minutes environ pour les deux yeux. Le geste est indolore mais les douleurs post opératoires sont systématiques pendant 2 à 3 jours ce qui nécessite une limitation des activités professionnelles. La cicatrisation est optimale à 1 mois de la chirurgie.
Les indications de chacune de ces techniques est d’ordre médical et une consultation préopératoire est nécessaire. Des mesures précises de la réfraction sans et avec dilatation de la pupille, la mesure de l’épaisseur et de la forme de la cornée par topographie, examen clinique étroit permettent de vérifier l’absence de contre-indication à une chirurgie réfractive.
Il est fortement conseillé de venir à la consultation muni de ses anciennes lunettes ou ordonnances, d’arrêter le port de lentilles 48 heures avant le rendez-vous pour éviter les erreurs de mesure de forme de la cornée, et de prévoir une heure de consultation car l’ensemble de ces examens sont longs. Enfin, le fond d’œil faisant partie du bilan indispensable préopératoire, il est rappelé qu’une gêne en vision de près sera systématique pendant 3 heures après le rendez-vous. La conduite est donc fortement déconseillée en sortant de la consultation.
COMMENT SE DEROULE LA CHIRURGIE ?
Sous anesthésie locale, un écarteur à paupière permet de maintenir une bonne ouverture des yeux. Des sensations de pression en cas de LASIK ou de grattage de la cornée en cas de PKR sont à prévoir en début d'intervention. Ensuite il est demandé de fixer un point lumineux pendant quelques secondes. Des antibiotiques, antiinflammatoires sont instillés en fin de procédure avec une lentille pansement.
Les risques sont évalués en consultation préopératoire et sont dominés par la sécheresse oculaire souvent temporaire, et l'ectasie cornéenne (déformation de la cornée).
Ces techniques de chirurgie réfractives sont maitrisées depuis une trentaine d’année. Les lasers ont évolué et la précision des traitements s'est affinée ce qui permet de réaliser les procédures avec sécurité.
La chirurgie réfractive permet une correction pérenne de la myopie et de l’astigmatisme, à condition de la proposer aux myopies non évolutives depuis plus de 2 ans, ce qui est vérifié en consultation préopératoire.